L'ASSOCIATION DES FAMILLES DES PARACHUTISTES SAS VOUS INFORME :

 

  Elias Meyraz :

Ce n'est que fin février que nous avons appris le décès d'Elias Meyraz survenu le 31 janvier dernier. C'est Octave Bernault son compagnon d'armes, lui-même prévenu par Madame Meyraz qui nous a averti par un courrier que nous publions ci-après :

   "Je viens d'apprendre par sa femme, Danielle, la mort de son mari, Elias Meyraz, le 31 janvier 2019.
C’était un copain car nous avons toujours été dans la troisième compagnie du 3 -ème SAS. Très jeune, né en 1926 en Algérie,
Il s’était engagé dans le Corp Franc d’Afrique et avait aux combats devant Bizerte en 1943, puis avait rejoint le 3éme BIA qui deviendra le 3éme SAS.
   Dans la nuit du 9 au 10 aout 1944, il est parachuté en Haute Vienne, avec les deux sticks du Lt Leblond et du sergent Bongeot. C’est l’opération SAMSON. Après l’attaque du train blindé, près d’Uzerche qui échouera, il fait partie du stick qui sabote le pont de St Léonard avant de participer à la libération de Limoges. Le 7 avril 1945, c’est la Hollande et l’opération AMHERST. Démobilisé en septembre 1945, il reste en France et à force d’opiniâtreté, réussit à se faire une place enviable.
Je le voyais lors de nos retrouvailles SAS.
   Tous deux s’étaient installés à FERNEY-VOLTAIRE dans l’Ain, à la frontière Suisse.
Aujourd’hui, Elias, tu rejoins nos chers compagnons."

 

 Georges Goulancourt :

Notre ancien Georges GOULANCOURT nous a quitté le 10 mars dernier comme il avait vécu, dans la discrétion.
Né le 4 mai 1921 à Le Fresne-Camilly en Normandie, Georges s’évade de France par l’Espagne en mars 1943 et parvient, fait rare, à rejoindre le Maroc sans connaître les prisons franquistes. Au mois de mai, il s’engage au 2e RTS à Marrakech puis est muté quelques semaines plus tard au 13e RTS à Alger. Souhaitant rejoindre les Forces Françaises libres, il parvient à embarquer clandestinement avec le 3e BIA à bord du Samaria le 26 octobre et débarque en Grande-Bretagne le 7 novembre. Il est alors détenu pendant un mois à Patriotic School par l’Intelligence Service qui vérifie son identité et la véracité de son témoignage.
Enfin, Georges parvient à s’engager aux FAFL et se porte volontaire pour les parachutistes. Affecté tout d’abord à l’Etat-major de la demi-brigade à Sorn Castle, il effectue son entraînement commando puis est breveté à Ringway le 5 mars. Au mois d’avril, il est muté au 3e squadron du 4e SAS au sein de la troop Botella.
Parachuté en renfort sur la base Dingson dans la nuit du 17 au 18 juin, Georges participe courageusement au combat de Saint-Marcel et servant d’un FM Bren, il repousse les attaques allemandes dans le secteur de Bois-Joly. A la tombée de la nuit, son groupe prend la direction du château de Callac. Au matin du 19 juin, les hommes se trouvent regrouper autour du lieutenant Marienne et de quelques officiers SAS et la décision est prise de disperser les hommes qui vont maintenant être pourchassés par l’ennemi qui va procéder à des représailles aussi bien contre les SAS que les maquisards et les paysans. Georges se joint alors au sergent Oguer, Ambroise Morizur et à trois Tahitiens, Tahé Tehaamoana, Pita Tihoni et Mahahé Orairai. Le 21 juin, le groupe tombe dans une embuscade et est envoyé vers Malestroit avant de rejoindre la prison de Vannes. Après un passage par Rennes puis Chartres, Georges est dirigé vers le stalag de Limburg puis transféré à Mulhberg le 5 septembre. Le 2 janvier 1945, il s’évade en compagnie de Michel Coquenpot mais ils sont repris quelques jours plus tard. Finalement Georges est libéré au mois d’avril 1945.
De retour en France, il reprend alors modestement et discrètement la vie civile.